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Et si on visitait chauny ? Pépite art déco en Picardie

En Février 1917, lors du repli de la ligne Hindenburg, Chauny fut pratiquement entièrement détruite. Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, Chauny va être la première ville de France à disposer d’un plan d’aménagement, d’embellissement et d’extension.

Chauny, une ville dans l’Histoire

Sous l’expertise de l’architecte Louis Rey, Chauny va bénéficier de la venue de grands artistes passés par l’Exposition internationale des Arts décoratifs et d’industries modernes organisée à Paris en 1925. Des éléments décoratifs de style « art déco » sur les façades ou à l’intérieur des bâtiments en font une ville avec un patrimoine exceptionnel à redécouvrir aujourd’hui.

L’intérieur du bâtiment est une réalisation exemplaire dans le pur esprit art déco. Le hall d’honneur avec son architecture, ses éléments décoratifs comme les mosaïques au sol, la stylisation des motifs et ses remarquables rampes d’escalier sont le reflet de cette période. A l’étage, les salles du Conseil Municipal et des mariages forment un vaste espace de réception après ouverture des tentures de séparation. Les plafonds sont à caissons avec des lustres de perles à la façon de Jacques Emile Rulhmann.

La localisation de l’Hôtel de Ville et du Palais de Justice est un choix délibéré lors de la reconstruction. Charles Luciani remporte le concours en 1926, les travaux sont achevés en 1930. L’architecte réalise les bâtiments mais aussi tous les aménagements intérieurs comme le mobilier à la façon des ensembliers de l’époque afin de donner une unité à l’ensemble mais paradoxalement deux styles bien différents cohabitent. L’extérieur est très classique, la construction adaptée à l’usage mais aussi très symbolique. En effet, la partie Hôtel de Ville est plus riche, plus travaillée alors que le coté Palais de Justice, qui lui, montre une certaine rigueur. Peu d’éléments art déco à l’extérieur exceptées les magnifiques portes d’entrée réalisées par le maître ferronnier Edgar Brandt.

La Salle des Fêtes

Achevé en 1937 par l’architecte Charles Luciani, c’est un bâtiment remarquable, il symbolise la période de transition menant de l’Art Déco à une architecture moderne. Il intègre des concepts novateurs comme le toit plat, le hall de verre, l’étirement en longueur des briques sur la façade tout en conservant des éléments art déco comme les colonnes antiques de la porte d’entrée, les mosaïques au sol dans le hall, les ferronneries des portes ainsi qu’une décoration intérieure caractéristique de cette période.

En marchant sur le Boulevard Gambetta…

Garde-corps, pans coupés, mosaïques, ferronneries autant d’éléments décoratifs à découvrir sur de nombreuses façades.

Découvrir le Square Foch

Face à l’école, on peut voir le Monument aux Morts, réalisation de l’architecte Albert Parenty et du sculpteur Emile Pinchon (1872-1933) C’est une Marianne au bonnet phrygien qui symbolise la République victorieuse. Sur la partie droite une femme au regard baissé rappelle la guerre alors que sur la partie gauche une jeune fille visage relevé regardant dans la même direction que Marianne représente la paix retrouvée. La simplicité des formes, l’équilibre de l’ensemble correspond à l’esprit des années 1920.

Le saviez – vous ?Emile Pinchon qui connaissait Henri Bouchard est le frère de Joseph Porphyre Pinchon, auteur de la célèbre Bécassine.

en faisant une halte au Marché couvert

Le Marché Couvert est reconstruit sur son ancien emplacement. Le marché aux poissons de l’architecte Charles Luciani mérite une attention particulière avec des éléments décoratifs, fontaines et mosaïques de la maison Bourdet et Gentil. Sur les immeubles ceinturant la place on peut remarquer des réalisations art déco : mosaïques, garde du corps, pans coupés, pergola.

L’Eglise St Martin

L’église St Martin est située sur l’emplacement de l’ancien édifice dynamité en 1917. Deux éléments décoratifs sur le portail principal réalisés par le sculpteur Jaques : l’église dévastée et l’église rebâtie. Un artiste célèbre réalisera la plupart des sculptures intérieures et extérieures. Les lignes de la cuirasse, les plis du drapé sont caractéristiques des recherches décoratives menées par Henri Bouchard. Sur le portail sud il sculpte en 1925 le Christ (4,50 m de hauteur), les deux anges (2,10 m) ainsi que la Vierge et Saint Jean (3 m) On lui doit aussi à l’intérieur la chaire à prêcher de 1926, au motif du Bon Pasteur et le chemin de croix (1931)

L’Eglise Notre Dame

La reconstruction de l’église Notre Dame est terminée en 1930. Charles Luciani, en s’inspirant du répertoire roman et byzantin a réalisé un nouvel édifice, un lieu de culte qui rappelle que cette église était la plus ancienne de la ville. Il a ainsi pu utiliser des éléments décoratifs réemployés dans l’art déco comme les frises romanes en « dents de scie » les chevrons, les denticules, les motifs en panneaux, les chapiteaux stylisés.

On fait la visite ! Allez go on suit bien le plan

1 Comment

  • […] C’est pourquoi les vitraux du chœur de l’église Saint Martin de Landricourt vous étonneront pour leur modernité, les Saints Patrons sont présentés de plein pied, avec des couleurs nettes et puissantes. Ces baies sont l’œuvre de la société Artistique Nouvelle de Paris qui a aussi exprimé ses talents dans d’autres édifices comme l’église Notre Dame de Chauny. […]

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